Le grand voyage des Marcazzan

Le grand voyage de Mario, Emilie, Baptiste et Elisa ...

Au commencement, ce fut un abonnement cadeau à voile et voilier (merci à Laurent Cohen) qui nous fit même songer à l’acquisition d’un bateau. Au final nous avons été raisonnables et ce fut la maison en Normandie…ce n’était que partie remise. D’autant plus qu’en Normandie, nous nous étions inscrits au club nautique Veulais. Le feu couvait sous la cendre.

De fil en image, de salon nautique en salon et de sorties avec le club nautique valériquais en rincette, nous avons fini par troquer nos semaines de location en villa corse par des semaines de location en monocoque (merci à Midi Nautisme).

Mais la tentation dans les pages d’ « Histoires de partir » a été trop forte…Pourquoi les autres et pourquoi pas nous ?

mardi 19 octobre 2010

Grenade

Juste un petit bulletin flash info : nous avons passé quelques jours à Grenade pour avitaillement, envoi devoirs CNED et surtout pour trouver un mécanicien qui inspecte le moteur babord de Wahoo qui perd de l’huile. Verdict : il faudra réparer, mais en attendant on peut poursuivre en faisant attention au niveau d’huile.
Nous partons donc ce soir vers les îles du Venezuela (dans l’ordre, Testigos, Blanquilla, Orchilla, Los Roques, Los Aves) pour arriver à Bonaire (Antilles Néerlandaises) où nous avons rendez-vous avec Marc qui vient faire de la plongée et nous apporter tout un tas de provisions que nous lui avons demandées… merci d’avance !
C’est donc le début de navigations plus prolongées (19 h prévues pour Grenada – Testigos), de la navigation de nuit, de l’exploration de zones moins battues.
Nous partagerons cette expérience avec la famille Declerck, qui a également loué un catamaran chez Antilles Sails et que nous avons retrouvé dans le sud de Grenade ; les adultes sont rassurés par le fait de naviguer en flottille, les enfants retrouvent des copains et les mamans espèrent une saine émulation lors des cours de CNED !
A moins de bonnes surprises en ce qui concerne la couverture Internet, la mise à jour du blog sera donc dans trois semaines à Bonaire.

jeudi 14 octobre 2010

Les poissons de Tobago

Quand nous étions à Tobago Cays, Guad nous a dit qu’il avait vu une tortue de mer.
Alors on a voulu nous aussi la voir. C’était un peu loin avant que nous mouillons à l’endroit ou il l’avait vu.
C’était entre 2 magnifiques îles où il y avait une plage avec 4 ou 5 cocotiers.
Pour revenir à la tortue, papa et moi nous nous sommes baignés pour la voir donc nous sommes partis vers la plage mais il n’y avait rien. Papa a marché sur la plage mais moi je suis restée dans l’eau. En revenant j’étais seule et là, une très grosse ombre, quand je dis très grosse c’est très grosse donc j’ai pris un peu peur mais quand j’ai vu un long dard très pointu, là je me suis mise à foncer le plus vite possible vers le bateau. J’ai crié, j’ai vite rejoint mon frère qui lui faisait de la planche à voile. Il a parût très surpris genre elle est folle ou quoi ? Et après on m’a dit que c’était une raie.
Mon frère vient juste de commencer la planche et il dit que quand il n’y a pas de vent ce n’est pas génial et que quand il y en a c’est trop dur. Quel râleur celui la.
Et après nous sommes allés voir la barrière de corail.
Il y avait des magnifiques petits poissons comme de gros poissons et aussi on a vu le poisson qui se gonfle et a plein de petites piques.
Et mon frère a vu un requin !!! C’est un requin nourrice ; il dort la plupart du temps (comme mon frère) et quand on le touche il va un peu plus loin.
On a rapporté un lambi, c’est un coquillage très joli et des oursins aussi. Normalement nous n’avions pas le droit mais bon…
A Grenade les douches sont infestées de moustiques (on a vidé toute la bombe d’insecticide)
Après on est allé boire un coup au bar. Maman n’arrête pas de boire du rouge tous les soirs. Après on a fait un bon petit dîner avec de la viande, des haricots et de la salade d’épinards à la place de la salade verte qu’on n’a pas trouvé. C’est dommage car maman a dit que même si la salade coutait très cher on l’achèterait quand même.

Les Grenadines / 2






A Mayreau, nouvel essai de planche à voile, cette fois couronné de succès : le mouillage dans Salt Whistle Bay est magnifique, et il suffit de traverser un isthme de quelques mètres bordé de cocotiers pour se retrouver sur la plage au vent. Le vent qui plus tôt nous a empêché l’accès à l’atoll de Petit Tabac, propulse bien la planche… Avec Guad nous nous en donnons à cœur joie. Baptiste profite de son gréement du côté protégé de l’isthme.
Le jour suivant, nous descendons sur Petit Saint Vincent, e tentons l’approche à Morpion, petit banc de sable peuplé de pélicans et de poissons coralliens. Les cayes se défendent mordicus et nous renonçons après avoir perdu nos lignes de pêche… Nous débarquerons en annexe et nous laisserons flotter entre deux eaux au dessus des bancs de corail et de leurs habitants. Petit Saint Vincent est occupé entièrement par un hôtel haut de gamme, et l’aspect soigné de l’île et de se plages magnifiques reflet ce standing. Nous passons la soirée en face, à Petite Martinique, un autre morceau oublié de Commonwealth Britannique (malgré le nom…).

Les Grenadines











Bequia : après plusieurs jours de près et de crachin breton, nous enfin aux Grenadines, accueillis par le soleil et l’eau transparente. Journée de relax, plein de carburant.

A Canouan première tentative de planche à voile : vent pétoleux en rafale, échec cuisant. Par contre, jolis coups de soleil… Journée difficile pour Baptiste aussi, aux prises avec les contrôles de Français et de Phisique ; Dans l’après-midi promenade d’exploration sur le côté plus sauvage de l’île, contact avec les habitants et avec … les tortues de terre qui peuplent le maquis local.

Tobago cays : de nouveau la carte postale, idyllique et paradisiaque. Confetti d’iles, lagon et barrière de corail. Nous nous posons au mouillage et nous sommes assaillis par les pécheurs qui nous proposent lobster, fresh fish and barbecue party…13 euro le kilo pour le poisson et 28 euros le kilo pour la langouste : sensiblement les mêmes prix qu’en France : c’est résultat du tourisme et rançon du succès de cet endroit merveilleux. Nous attendrons d’autres îles moins fréquentées pour gouter à ces délices. Il parait même en lisant les livres que l’on finit par se lasser !
Nous sommes en saison basse et profitons d’une baie quasi déserte avec une dizaine de bateaux au mouillage sur bouée. En haute saison plus d’une cinquantaine de bateaux se retrouvent ici. Nous pourrons peut être faire la comparaison cet hiver si nous revenons avec Cyril et Ariane…

Eco taxe de 10 EC par personne car c’est un parc marin. Les fonds sont abimés mais restent très beaux. Peu de corail mais vraiment beaucoup de poissons. Les enfants ont chacun à leur tour eu une poussée d’adrénaline qu’ils vous raconteront. Nous avons vu un magnifique lambi et des tentants oursins. Elisa a commencé à tester son appareil sous l’eau. Les couleurs et les distances sont très différents et le monde sous marin nous fait perdre nos repères. Ce qui provoque quelques frayeurs mais aussi quelques rires quand nous nous rentrons les uns dans les autres.

Concernant la navigation, nous sommes en père peinard puisque quelques miles séparent les iles. J’en ai profité pour barrer et prendre de magnifiques coups de soleil. Le vent a tourné Est et nous permet de bonnes moyennes (record du capitaine 12, 4 nœuds, le mien étant à 10 nœud…)

St. Lucia









Troisième semaine après notre départ. Semaine difficile : est ce la période « dépressionnaire » de la courbe d’adaptation au changement ou est ce lié à l’espèce de dépression qui couvre les petites Antilles ? La météo est capricieuse avec nous et nous enchainons navigations difficiles et houleuses vers le sud alors que les vents sont sud, sud est avec mer agitée et houle contraire. Résultat des courses : route au moteur plus GV pour stabiliser un peu le cata sur une mer hachée. Les vagues viennent de tous les côtés et on ne sait plus comment les prendre. On alterne les manœuvres : un ris, deux ris, un ris. On borde, un déborde, on reborde….on enroule, on déroule, on reroule le génois… Heureusement que nous avons trouvé une marina abritée pour souffler….souffler les bougies des quatorze ans de Baptiste !!!

Direction saint Lucie, Rodney bay marina. Marina bien cachée dans la très jolie « Rodney Bay » au nord de sainte Lucie. Plan d’eau très plat et protégée qui me permettra d’improviser avec les moyens du bord ( et sans four puisque notre porte thermique a explosé il y a deux jours » un cheese cake / tiramisu aux bananes e orange au sirop de batterie !!!
Nous sommes dans le carré au chaud car il faut vous l’avouer, les grains et orages ont fait chuter la température. Elisa et moi avons notre polaire des caraïbes…Vous à Paris vous avez remis les bottes….
Après de belles parties de cartes (briscola et 21), nous avons fêté l’anniversaire de Baptiste : un sachet de bonbon, un bermuda, un jeu pour l’ordinateur et un doudou éléphant (car nous avons décidé de renvoyer par la poste en même temps que les évaluations son doudou officiel « cousin du lièvre… »)
Cette marina était en résonance avec Baptiste : marina à l’américaine avec magnifiques villas et mall….le tout en duty free !

Nous avons pris le temps de visiter Gros Ilet, village un peu étrange le lendemain de Thanksgiving..Genre gueule de bois. Mais l’île ne nous livre que peu d’émotion bien qu’elle soit une des destinations fameuses pour les honeymooner et même pour organiser des mariages. Il ya un trop fort contraste entre les marina/villa US et les gros villages avec les locaux.
Nous nous dépêchons de partir vers les Grenadines…

dimanche 3 octobre 2010

Dominique




































Nous sommes à côté de fort de France à l’anse Mitan. Il est 13h00 et la traversée entre la Dominique et la Martinique a été mouvementée car la mer était formée : des creux et des vagues. Le bateau a bien tenu le coup et avec un ris, nous avons fait des pointes à 8-9 nœuds…Du coup, nous avons raté une belle prise car le bateau allait trop vite pour la bête ! Autant vous dire que je suis restée dans ma cabine pour éviter le mal de mer et que les enfants étaient en petite forme… Heureusement, une fois le canal traversé, la mer s’est calmée. Bref 8 heures de nav… Nous méritons bien un petit coup de blanc pour l’apéro de ce soir, avec de la viande car du poisson, nous n’en avons plus !

Nous quittons la Dominique avec regret car cette ile nous a beaucoup plu. Une grande nature sauvage : foret tropicale avec une flore superbe : noix de muscade, bois d’inde, pamplemousse, orange pays, avocatier, manguier, anacardier, corossol… Habitants d’une extrême gentillesse, d’autant plus que la saison touristique avec son flot de passagers débarquant des paquebots (3 000 par jour pour une île de 72 000 autochtones!), c’est en novembre et décembre. Nous avions pour nous seuls une nature exubérante !
Nous avons visité la Rivière Indienne (Indian River), vu les Trafalgar Falls, nous nous sommes baignés dans les sources chaudes ferrugineuses. Dans l’Indian River, a été tournée la scène de la maison de la sorcière dans «Pirates des Caraîbes ». Nous avons bien subi une attaque, celles des « yen yen » petites bêtes volantes cousines des moustiques mais non vectrices de la dengue!!!

Nous avons mangé au sud de l’ile près de la réserve marine où nous avons fait du snorkeling : barracudas, murènes, poissons bleus, poissons coffre sont venus nous dire bonjour… Cette petite visite de l’ile nous a permis de constater que l’état des routes est un constant chantier : route à flanc de montagne, ravinée par les pluies …La conduite à gauche est d’autant plus impressionnante que les routes sont étroites et pentues…
Cette première étape a été également l’occasion de faire notre première clearance…Au final, formalité pas trop cauchemardesque et pas trop couteuse…